MAÎTRE PINGOUIN

 

 

Maître Pingouin sur sa banquise

Tremble de froid sous sa chemise

Un pingouin de bonne facture

Se doit toujours de belle allure

Veste noire et liquette blanche

Six jours sur sept plus le dimanche

Le nez planté dans les nuages

Il rêve de jaunes rivages

Qu’un soleil éclatant inonde

Là-bas à l’autre bout du monde

Mais un pingouin ne s’en va pas

Car il se doit de rester là

Le voyez vous sans sa chemise

A mille lieues de sa banquise ?

 

 

 

Q U I   B Ê L E ?

 

 Qui bêle en chœur avec la troupe

Sous sa chaude toison d’étoupe

Qui à bien suivre se complaît

Le chef, le dieu ou son valet

C’est le gentil petit mouton

Que  l’on tond court chaque saison

Il finira pourtant un jour

Avec du thym cuit dans un four

La destinée n’existe pas

L’homme est seul maître de ses pas

Mieux vaut lutter, se battre seul

Que se partager un linceul

 

 

CŒUR  A  CŒUR

 

Maman faisons un jeu

Prête moi tes cheveux

J’y cacherai mon visage

Je te promets d’être sage

Et tous deux nous chanterons

Cœur à cœur à l’unisson

Je te dirai des “je t’aime”

Tu me rediras les mêmes

Bonne fête l’enfant

                                                                      Bonne fête Maman

 

 

 

QUI A L’OEIL ROND

 

Qui a l’œil rond de l’ étonné

Un petit pois au bout du nez

Qui se coltine les noisettes

En ne pensant qu’à la disette

Il se dépense sans relâche

Lutin agile sous son panache

C’est l’écureuil assurément

Courageux et prévoyant

Plutôt que de faire bombance

En période d’abondance

Il ne mange qu’à sa faim

Pour assurer ses lendemains

 

 

QUI SE HATE LENTEMENT

 

Qui se hâte lentement ?

Dodeline bêtement ?

La bête se décarcasse

Sans quitter sa carapace

Qui est donc ce cœur qui bat ?

Sous l’écorce qui combat ?

Dame tortue sous sa cape

Surmonte son handicap

On peut être devancé

L’important c’est d’avancer

Le résultat se mesure à l’effort

Le premier n’est pas toujours le plus fort

 

 

QUI S’EN VA ?

 

Qui s’en va de bon matin

Sans quitter sa maison ?

Qui s’en va de bon matin

Par chemins et buissons ?

Il aime la pluie

Plus que le soleil

Il aime la pluie

Et la trouve sans pareille

Elle accompagne en breuvage

Les salades d’herbes vertes

Qu’il déguste sous l’orage

Vous l’avez deviné certes

C’est l’ami colimaçon

Qui s’en va de bon matin

Sans quitter sa maison

Il l’emporte sur son dos

Avec mille précautions

On le nomme l’escargot

 

 

ROBE D' HERMINE ET GRISETTE

 

 

Notre chat était en veine

Ses deux souris étaient prises

L’une blanche l’autre grise

Le butin valait la peine

Monseigneur Cousin très cher

Voyez ma robe d’hermine

D’une Dame palatine

Dégusteriez-vous la chair ?

Interrogea la première

L’œil courroucé de lumière

L’autre se mit en devoir

D’argumenter sur le noir

Plus terrible que le gris

Nécrotique panaris

Transmissible et sans espoir

Que l’on soit plus ou moins blanc

Reconnaissons l’adversaire

Gros matou craignait l’ulcère

Il croqua la claire enfant

Grisette vécut longtemps

 

 

PETIT POISSON

 

Il fait des bulles et tourne en rond

Dans son bocal à cornichons

Il va sans bruit se fait discret

Sa pauvre vie est sans secret

L’eau est trop claire il est tout nu

Dans sa geôle le détenu

Garde l’espoir de s’en sortir

Petit poisson ne peut partir

Casser les murs de sa prison

Serait  preuve de déraison

Vivre ou mourir il faut choisir

Le choix s’est fait mais sans plaisir

Il tourne en rond et fait des bulles

Dans un ballet de somnambule

 

  L'OISEAU

 

L’oiseau ne chantera plus

Au fond du jardin j’ai trouvé

Accroché au rameau gelé

Une fleur de plumes menues

Ebouriffée de givre

L’hiver est venu après l’été

Et l’oiseau de chants saoulé

Pareil à bateau ivre

Est venu s’échouer

Doucement j’ai pleuré dans la bise

Près de mon cœur... sous ma chemise

J’aurais voulu le réchauffer

Chante l’oiseau...chante !

Tu sais l’oiseau je t’aime

Si tu es femme tu seras reine

Chante l’oiseau ... chante !

L’oiseau ne chantera plus

La mort est trop vite venue

Dors bel oiseau ... dors !

L’été reviendra....Soleil...Boutons d’or

Dors l’oiseau, ton fils est fort

Il reprendra ton pipeau et dès l’aurore

Fleur de plumes accrochée au rosier

Il chantera la vie à bec déployé

Je te promets de l’accompagner en duo

Pour que dans ton cœur il fasse chaud

 

 

 TOLÉRANCE

 

C’était deux bons amis

L’un Ali l’autre Denis

Chaque jour après l’école

Ils jouaient à qui perd colle

Au temps de l’adolescence

Lorsque l’homme prit naissance

Tous deux chantèrent Liberté

Comme unique vérité

Liberté pour Ali

 Liberté pour Denis

Le mot était  identique

c’était  un beau cantique

Mais pas la même chanson

Ils n’étaient plus petits garçons

La Liberté de l’un s’écrit Poison pour l’autre

Au diable les prêcheurs exit les bons apôtres

A huit ans l’on se griffe  à  dix ans l’on se mord

C’est à coup de fusil que l’on donne la mort

C’est à vingt ans qu’ils le firent réciproquement

En criant Liberté bien évidemment

Liberté  toi l’ambigue, que de morts en ton nom

Tu n’as pas de Patrie, tu nourris nos démons

qu’en tes lieux  et  places au front de notre France

S'inscrivent en lettres d’or  PAIX ET TOLERANCE

 

 

 

MA PLUME

 

Vole ma plume

Comme l’oiseau

Vole ma plume

Toujours plus haut

Trouve les mots

Assemble les phrases

Trouve les mots

Pour que ça jazz

Danse ma plume

Swing à tout va

Danse ma plume

Marque le pas

Rêve ma plume

Suit le tango

Rêve ma plume

Violon...sanglots

Pleure ma plume

Trompette noire

Pleure ma plume

Blues ce soir

Chante ma plume

Pour elle et moi

Vole ma plume

Toujours plus haut

Vole ma plume

Retrouve l’oiseau

     

 

   

              MAMAN

 

 

Maman ma Mère

Cœur sans frontière

Mer aux plages dorées

Où venaient se jeter

En flots exubérants

Mes effusions d’enfant

Maman mon rêve

Maman ma sève

Ma sœur ma mie

Mon eau vive ma vie

Ma source mon sang

Terre de mon cœur naissant

Maman hymne d’amour

Amour donné sans retour

Maman doigt de fée

Caresse parfumée

Maman tendresse

Baume sur détresse

Maman soleil

Doux réveil

Sourire de vie

Au fond du lit

Miroir à multiples facettes

Qui ne révèle que les fêtes

Maman Maman

Je t’aime tant

 

 

PAPA

  

C’est grand comme le monde

Ca fait peur...ça rassure

Papa ça crie et ça gronde

Ca console... ça murmure

Papa c’est un regard

De tendresse retenue

Papa c’est un miroir

Où sans cesse j’évolue

Papa c’est un doigt

Tendu vers l’avenir

Papa je te dois

De garder souvenir

La trace de tes pas

Dans mon cœur s’imprime

Je ne trahirai pas

Ce que ta vie sublime

 

 

 

MAMAN

  

Maman que tu es grande

Penches-toi donc jusqu’à moi

Que personne n’entende

Je veux te dire à mi-voix

En toute confidence

Que malheureux est le roi

Fût-il prince de France

Qui n’a pas eu comme moi

Le bonheur et la chance

De grandir auprès de toi

 

 

QUI CANCANE

 

Qui s’esclaffe dans la mare

Bat des ailes en tintamarre

Ne sait chanter mais fait coin-coin

En queue leu leu ou dans son coin

Inutile de ricaner

Canard est seul à cancaner

C’est son refrain son répertoire

Son exclusivité notoire

Il peut bien se pousser du col

Tout ne s’apprend pas à l’école

Mieux vaut faire ce que l’on sait

Que d’accepter l’imparfait

 

 

 

QUI MANGE NOS CAROTTES

 

Qui mange nos carottes ?

Qui nous laisse ses crottes ?

Trottine sans bottines

Et pille nos cuisines ?

C’est une petite garce

Qui nous joue cette farce

Souris est bien nourrie

L’aubaine lui sourit

Pourtant elle mourra

Dans la tapette à rats

Qui prend le bien d’autrui

Tôt ou tard est puni

 

 

 

QUI SE CACHE

 

Qui se cache à tout moment

Dans la poche de sa Maman

Qui a peur de tout de rien

De la fleur comme du vaurien

C’est le petit kangourou

Grandes oreilles et poil roux

Un jour pourtant il comprendra

Que toute vie est un combat

Pour vivre en homme il faut l’épreuve

Le quotidien en est la preuve

Refuser de s’y frotter

C’est refuser d’exister

 

 

 

QUI SE HÂTE LENTEMENT

 

Qui se hâte lentement ?

Dodeline bêtement ?

La bête se décarcasse

Sans quitter sa carapace

Qui est donc ce cœur qui bat ?

Sous l’écorce qui combat ?

Dame tortue sous sa cape

Surmonte son handicap

On peut être devancé

L’important c’est d’avancer

Le résultat se mesure à l’effort

Le premier n’est pas toujours le plus fort

 

 

QUI S’EN VA ?

 

Qui s’en va de bon matin

Sans quitter sa maison ?

Qui s’en va de bon matin

Par chemins et buissons ?

Il aime la pluie

Plus que le soleil

Il aime la pluie

Et la trouve sans pareille

Elle accompagne en breuvage

Les salades d’herbes vertes

Qu’il déguste sous l’orage

Vous l’avez deviné certes

C’est l’ami colimaçon

Qui s’en va de bon matin

Sans quitter sa maison

Il l’emporte sur son dos

Avec mille précautions

On le nomme l’escargot

 

 

POIL DE VELOURS

 

Qui est poil de velours ?

Qui connaît tous les tours ?

Saute sur le bouchon

Roucoule son ronron

Je vous le donne en mille

Cet animal débile

Me fait rire aux éclats

Certains le nomment chat

Pour moi c’est un ami

Qu’il soit noir qu’il soit gris

Il m’offre des jours bleus

Pour que je sois heureux

La couleur n’a pas d’importance

Aimer est une chance.

 

 

 

CHEVEUX DE CRIN

 

Qui a sabots de corne ?

Qui a cheveux de crin ?

Les oreilles en bicorne ?

Les yeux pleins de chagrin ?

Il rêve d’enfants gais

Lui sautant sur le dos

Pour traverser le gué

Et courir au galop

Si la taille condamne

N’allez pas plus avant

Moi je vote pour l’âne

Petit mais émouvant

Etre grand sans amour

Et vivre sans ami

C’est mourir tous les jours

Là où Dieu nous a mis

 

 

 

COLLATION

  

Cocotte picorait son grain

Sous la protection du chien

Goupil devait être au fait

Du risque qu’il encourrait

A troubler la collation

Ce dogue valait caution

Mais le rusé vint cependant

La dévorer à belles dents

Le gardien était de faïence

Je vous en fais confidence

De vos amis gardez- vous

Il y a péril en tout

Eprouvez-en la consistance

Avant de leur faire confiance

 

 

 

BABEL

 

Un corbeau l’aile blessée

Au sol se traînait vaincu

Un crapaud vint à passer

Auprès de l’oiseau déchu

Lequel d’un CROA le hèle

COA fit le sauteur pressé

Ne manqua que l’étincelle

D’une lettre mal postée

D’un petit “R” de plus

D’un petit “R” de moins

Afin qu’il soit reconnu

Et reçoive quelques soins

Mais aucun n’en fit l’effort

Un enfant les a trouvés

Les deux amis étaient morts

ECROAsés COAgulés

Au mépris de l’orthographe

A la lame il a gravé

Sur le sable du ruisseau

Cette très courte épitaphe

CROApaud - COAbeau

 

 

PIAF EN CAGE

  

Pitié pour le piaf en cage

Que celle-ci soit de béton

Qu’il sache qu’un mur est un mur

Et que même s’il enrage

Même s’il existe un azur

Il devra vivre en prison

N’est-ce point là notre image ?

 

 

 

LORSQUE JE SERAI GRAND

 

Le hunier déployé culmine la mature

Par dessus la grand voile il annonce à la ronde

Que nul n’arrêtera cette course féconde

Sans bagage ni maison je vivrai l’aventure

 

Dominant l’élément avec désinvolture

Lorsque je serai grand j’irai de par le monde

Je reviendrai paré des trésors de Golconde

Douter de mon destin serait une imposture

 

Les anciens ont bien tort de craindre l’avenir

Qu’ils gardent leurs conseils je suis en devenir

Rien n’est plus comme avant, l’acquit rédhibitoire

 

Je connais mon destin pour l’avoir tant rêvé

L’océan est petit pour un cœur éprouvé

Je ne subirai pas j’inventerai l’Histoire

 

 

L I B E R T E

 

Entre deux herbes j’ai trouvé

Une grenouille apeurée

Cent fois dans ma main l’ai posée

Cent fois rainette s’est sauvée

C’est depuis ce jour que je sais

Ce que l’on nomme Liberté

 

 

 

HANDICAPIED

  

 

A grands coups de crayon à grands coups de vouloir

Il trace sur la toile l’humeur de son esprit

Il traduira les choses dont son cœur est épris

Il décrira l’amour l’ennui le désespoir

 

Il se veut le vecteur de cette trajectoire

Qui projette le soleil sur l’obstacle du gris

Provoquer cet ombre d’où vient le mistigri

Qui redonne à chacun la couleur de l’espoir

 

Il se sait bien petit, Picasso et les autres

Au talent que l’on sait se sont faits les apôtres

D’interrogations nues en forme d’arabesque

 

L’âme avait une main un chevalet trois pieds

Ce que la main griffait, il l’affine presque

Puisqu’il tient son pinceau entre deux doigts de pied

 

 

 

BOUQUET

 

Vole la rose au sablier

Du train-train journalier

Soustrait le bleu myosotis

A l’oubli noir qui se tisse

Empare-toi du chrysanthème

Sur le tombeau d’un je t’aime

Va barboter la marguerite

Elle s’effeuille trop vite

Fauche à l’herbier en folie

Tout ce qui reste de vie

Habille ton butin de lierre

Qu’il se nourrisse de la pierre

L’éphémère rejoint l’éternité

Ton bouquet est terminé

Ainsi va la littérature

Vers ou prose c’est même nature

 

 

 

REVES FATIGUES

  

Sur mon oreiller

Savez-vous ce que j’ai trouvé ?

Sur mon oreiller

J’ai trouvé trois rêves fatigués

 

Ereinté le premier m’a dit

Va-t-en abattre la prison

Brise les chaînes petit garçon

L’oiseau est beau hors de sa cage

Je meurs voilà mon héritage

Cela le premier me l’a dit

 

Epuisé le second m’a dit

J’ai bien servi la république

Et l’on me trouve dans cent répliques

Mais depuis regarde comme

L’on oublie qu’un homme est un homme

Cela le second me l’a dit

 

Le troisième harassé m’a dit

Vois mes deux frères ils étaient forts

L’un et l’autre bientôt seront morts

Tu peux nous sauver du trépas

Si tu mets ton pas dans mon pas

Vrai le troisième me l’a dit

 

Sur mon oreiller

J’ai trouvé trois rêves fatigués

Qui sont Liberté

Egalité et Fraternité

 

 

MA PETITE SOURIS

 

 

Ma petite souris grise

Je te mets dans ma chemise

Si tu étais un gros rat

Je te donnerais au chat

 

Ma petite souris blanche

Je te cache dans ma manche

Personne ne le saura

Surtout pas le vilain chat

 

Petite souris blanche et grise

Dans la manche de ma chemise

Crois-moi nul ne t’attrapera 

Ni le piège ni le gros chat

 

 

 

LA BROUETTE

 

 

Plic, plac et ploc

Le ciel se défroque

Et pisse sur nos têtes

La vieille brouette

Les deux bras en l’air

Dressée au mur a l’air

D’implorer le ciel

De garder son fiel

L’eau dégouline

Le long de son échine

Et pleure sur sa roue

Les rayons font la moue

Soudain c’est l’éclaircie

Dieu Phébus a réagi

De sa magique baguette

Il donne à la brouette

Perles et diamants

Comme font les amants

Il offre aux rayons

l’or de ses rayons

Et pour parer l’échine

Du jade venu de chine

Les bras ruissellent

d’une fine dentelle`

Faites de perles rares

venues de nulle part

Il lui donne sa chaleur

C’est le début du malheur

Or, jade, dentelles s’évaporent

Elle se retrouve bois mort...

Gardez-vous d’en trop donner

La pluie fait espérer

Et l’espoir est de nos jours

Ce qui reste d’Amour.

 

 

UN MOT POUR DIRE

 

 

Si je devais inventer un mot

Pour dire AMOUR

Conjugué tous les jours

Un joli petit mot, pas un gros

Sûr je le trouverais illico

Et le chanterais même

Pour finir ce poème

Ce joli petit mot évidemment

Serait Maman que j’aime tant

 

Si je devais inventer un mot

Pour dire TENDRESSE

Les soirs de détresse

Un joli petit mot, pas un gros

Sûr je le trouverais illico

Et le chanterais même

Pour finir ce poème

Ce joli petit mot évidemment

Serait le doux nom de Maman

 

Si je devais inventer un mot

Pour dire tout ce qui est beau et grand

De par le monde et l’océan

Un joli petit mot, pas un gros

Sûr je le trouverais illico

Puisqu’un seul mieux que cent

Comble mon cœur d’enfant

Je le chanterais même

Pour terminer ce poème

Ce joli petit mot évidemment

S’écrit simplement MAMAN

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